un samedi matin de l"an 1959,,,,,,,,,,

Inscription chez Paul Neyrand

Un samedi matin de l’an « 1959 », ma mère m’annonçât : « aujourd’hui, je vais t’inscrire à ta nouvelle école pour la rentrée, j’ai trouvé un endroit charmant, à côté du bois de Vincennes

Tu verras, cela te plaira ».Bien, je savais que je devais dire adieux à ma période de liberté que j’avais à La Baule, au bord de la mer, à pédaler sur mon vélo vert bouteille !! Toutes ses années chez mes grands parents qui s’étaient si bien occuper de moi. et où j’avais passé mes premières années de scolarités. Vêtu de mes habits du dimanche, nous voilà donc en route vers mon destin. Métro poissonnière direction « château de Vincennes », à l’orée du bois, ensuite le bus « 114 » qui nous dépose sur la place en face de l’institution.

Premier choc , cet immense bâtiment en forme triangulaire qui avait en sa pointe le pavillon habitation bureau des Neyrand .Nous franchissons le portail en fer forgé , traversons le petit jardin , grimpons les marchent du perron et petit coup de sonnette.

La porte s’ouvre et Mme Neyrand nous invite à rentrer, direction le bureau au fond à droite où était assis face à nous Mr Paul Neyrand. Il se lève, cette stature imposante tend une main à ma mère, la salue et moi aussi j’ai droit à cette poignée de main dans sa grande paluche.

« Bonjour, et bien venue dans notre école ». Mme Neyrand ne parlait pas beaucoup, elle observait d’un regard perçant sans trop de méchanceté quand même. (Ce qui changeât à mon égard par la suite). Je passerais sur les démarches administratives obligatoires, et autres papiers à remplir et signer, pour commencer la visite des lieux. On nous montra la pièce avec le grand piano sur lequel, si m’a mère le désirait, je pourrais apprendre le piano à un prix intéressant. (Hélas c’était pas dans nos moyens, ni pour les cours de judo et équitation).

Nous sortîmes ensuite côté cour, et la, « LE CHOC », la vue d’ensemble des bâtiments.

A gauche, direction de la cuisine .Mme Neyrand dit : « nous faisons en sorte que nos élèves aient un nourriture variée chaque jour, avec une entrée, un plat chaud et un dessert, de l’eau à table, un goûter à 4 heures et un bon petit déjeuner le matin ».(sic).On se rendra compte par la suite que cela n’a pas toujours été comme annoncé !!!

Nous revenons sur nos pas et à droite du pavillon nous visitons la buanderie, avec toutes les étagères pour ranger notre linge, notre n° de pensionnaire ( 107 pour moi) bien noter devant chaque casier, on nous précise que sur tous les linges notre numéro devra y être inscrit !!

Il y aura un jour par semaine (le mercredi) ou nous aurons accès à notre casier pour changer de linge ainsi que le vendredi après midi avant la douche (l’unique) de la semaine.

A côté de la buanderie un petit coin dispensaire est aménagé. En continuant sur la droite le préau, les toilettes à l’ancienne et un urinoir, puis une porte qui donne accès sur la route côté voie ferré qui sera notre seul ouverture à la promenade que nous faisions vers le bois de Vincennes., et au fond du préau une classe pour les petits.

Nous prenons l’escalier qui se trouve devant nous au fond de la cour, et grimpons au 1 ér étage (avec 2 toilettes par inter pallier) pour visiter le dortoir des petits (qui ne fût pas le mien) avec les lits rangés tête au mur de chaque côté plus une rangée en travers sur toute la longueur du bâtiment au milieu de la chambrée avec la chambre modulable du surveillant dans le coin du bâtiment .Tout est propre et avec quelques décorations sur les murs. Un petit coin lavabo avec une rampe d’eau multi jet qui faisait office de robinet sur un immense lavabo en demi cercle tout en longueur.

On ne visitera pas le reste des étage (se sera la surprise pour la rentrée !!!)

Nous redescendons par le grand escalier de gauche avec sa rampe en bois vernis, visite du coin infirmerie avec 3 ou 4 lits ; on nous montre (de loin) l’endroit où loge les personnels « I NTERDIT » d’accès aux élèves bien sur et nous rentrons dans la première classe en bas à gauche de l’escalier en descendant. Nous nous redirigeons vers la sortie , le petit portail sur la gauche du pavillon, salutation après un petit moment de discussion pendant lequel ma mère demande quelques renseignements supplémentaires, on la rassure, tout va bien se passer, son « fils» sera entre de bonnes mains, avec une équipe pédagogique compétente ( sic)

On franchit le portail, on se retrouve sur la grand place et la !! Je sens que ma vie va basculer, mais je n’imaginais pas à quel point…….