Cher Alain,
Je suis allé sur le site Paul Neyrand, et j' ai remarqué qu' il n' y avait ( me semble-t-il ), rien à voir avec ce que nous avions connus chez Khalis ( j' y mets une majuscule mais cette " institution" ne la mérite pas). En effet, d' après les photos et les blogs que j' ai lus, Paul Neyrand semblait être un petit paradis par rapport à ce que nous avions connus, nous de chez khalis. Vos administrateurs et vos pions avaient l' air sympa, avec même une colo.
La fille d' un de mes ex-co-pensionnaires m' a écrit, et je suis allé le voir. Nous avons longuement parlé de notre long séjour comme pensionnaire (son frère y était aussi).
Nous avons revécu les coups, les brimades, les lignes à rendre pour le lendemain sinon la punition doublait(jusqu'à 500 lignes, avec les devoirs en plus: l' enfer !), le dortoir des pisseux ( dortoir F j' y ai fait un séjour), les punitions, le soir à genoux parfois sur une règle, les bras en croix, avec de temps en temps une galoche dans chaque main, et ceci, oh! raffinement suprême! au-dessus de latrines portatives, des seaux hygièniques quoi, normal dans un dortoir de pisseux!
Je ne sais pas si tu as remarqué ( je ne sais plus si je te tutoie), la mine réjouie de tous ces mômes, et la mienne, je suis à l' extrême droite au ras de la photo, blouse noire, debout au garde-à-vous (tout était très militaire ici,garde-à-vous, salut militaire, marche cadencée: UN deux trois quatre, UN deux trois quatre, MARQUEZ LE PAS !!! ).
Tu peux me désigner sur la photo du blog.
Etait-ce comme ça à Paul Neyrand ?
Tu me parles d' une deuxième photo sur mon site, celle-ci date de 1962 avec mes élèves de CM1 dans le 18° arrondissement (je suis au fond, près de la fenêtre).
J' en ai une autre qui date de l' époque khalis,une photo de collège, j' étais toujours pensionnaire chez lui, mais durant la journée j' étais élève de 6ème au collège de Nogent durant l' année scolaire 51-52, nous étions trois dans ce cas là.
Je suis sûr que tu ne connaissais pas ces petits détails sur cette boîte qui accueillait des enfants d' après la guerre et dont les parents (quand ils en avaient), étaient en grande difficulté.
J' ai eu la chance d' avoir une trés belle voix ( à l' époque ), et d' avoir été remarqué par notre prof de chant, Madame Muccioli, future Madame Khalis. Enfin mon entrée en 6ème m' a permis d' avoir une certaine liberté que mes camarades n' ont pas eue.
Amitiés.
Jean-Claude.
